La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé aujourd’hui la conclusion des négociations commerciales pour le traité de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur. Profitant de la crise politique en France, la Commission européenne opère un passage en force, contre les intérêts des citoyens et des agriculteurs.
Madame von der Leyen impose ce traité, négocié dans l’opacité la plus totale et décrié pour ses effets négatifs sur la sécurité alimentaire et la planète. Elle cherche également, au mépris de son mandat de négociation, à scinder cet accord en deux pour passer outre l’approbation des Parlements nationaux. C’est un déni démocratique auquel je m’oppose avec véhémence.
Pourtant, la décision de signature ne revient pas à la Commission européenne mais bien au Conseil européen et aux 27 Chefs d’Etat et de Gouvernement. Partout en Europe, l’opposition à l’accord UE-Mercosur grandit : la France, l’Autriche, la Pologne, les Pays-Bas et la Wallonie rejettent l’accord en l’état. L’Italie, indécise, pourrait compléter cette coalition anti-Mercosur et assurer une minorité de blocage au Conseil européen.
J’appelle mes collègues parlementaires à amplifier la mobilisation afin d’accroître le mouvement.
Dans le même temps, nous soutenons les revendications du secteur agricole et travaillons avec ses représentants pour amplifier le mouvement et mettre en échec l’adoption de l’accord. Cette démarche sera d’autant plus fructueuse qu’elle rassemble une majorité de nos concitoyens français et européens, opposés aux atteintes à notre sécurité alimentaire.
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