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Un Stargate européen ? Chiche, Monsieur le Président !

Illustration générée par Le Chat de Mistral AI.


Difficile ces jours-ci d’échapper à l’effervescence autour de l’Intelligence artificielle, et du sommet international qui se tient les 10 et 11 février à Paris. Cette nouvelle étape de la révolution numérique promet de transformer nos sociétés et nos économies et soulève à juste titre des questions éthiques.


La Porte des étoiles... européennes ?


Saluons l’annonce par Emmanuel Macron dimanche 9 février d’un plan de 109 milliards d'euros pour soutenir le développement de l'IA en France. Sa répartition et sa gestion devront être garantes de la souveraineté européenne et éviter de financer la ruée vers l’or... des autres. Ce développement doit également aller de pair avec une législation européenne qui impose des normes en matière de transparence et de responsabilité des algorithmes.

L'IA représente une menace potentielle pour nos démocraties et les droits humains : reconnaissance faciale, manipulation de l’information et de l’image, ingérences étrangères...

C’est pourquoi nous devons trouver l’équilibre entre la protection des données et leur mobilisation comme source d’apprentissage pour « nourrir l’IA ».


Terra IncognitIA

 

Les efforts pour combler notre retard sur l’IA générative sont louables. Et je tiens à saluer l’élan d’espoir donné par Mistral AI, avec son Chat et l’annonce du projet Eclairion en Essonne. Mais après avoir manqué les marches des premiers ordinateurs, des smartphones, échoué à faire émerger des GAFAM européens, nous tenons enfin une occasion d’atteindre El Dorado avant les États-Unis et la Chine.

L’UE doit se positionner comme pionnière dans le développement de l'ordinateur quantique. Celui-ci présente des applications potentielles semblent infinies par rapport aux ordinateurs classiques, car il ne dépendra plus d’un langage binaire, fait de 0 et de 1. :

  • Dans le domaine de la médecine, il pourrait permettre de simuler des molécules complexes pour découvrir de nouveaux médicaments ou optimiser les traitements.
  • En cryptographie, il pourrait rendre obsolètes les systèmes de sécurité actuels, nécessitant le développement de nouvelles méthodes de protection des données.
  • Dans le secteur de l'énergie, il pourrait optimiser la gestion des réseaux électriques et accélérer la recherche sur les matériaux pour le stockage.

 

IA plus qu’à...


Investir massivement dans la recherche et le développement de cette technologie permettrait à l'Europe de prendre une option pour devenir « la vallée quantique du monde ».

Après les cinq piliers présentés en mars 2024 pour le développement de la technologie quantique, puis la Boussole de compétitivité, l’UE doit cesser les déclarations d’intention : elle doit investir massivement et mobiliser les États membres, universités, entreprises et instituts de recherche. Nous devons renforcer nos partenariats avec le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis pour former et garder nos talents.

 

Il nous faut un Projet Ariane de l’IA quantique, pour raviver la flamme de la coopération européenne au service de nouvelles conquêtes !

 

Éditorial généré par François Kalfon et son équipe.



Voir aussi : Mes combats pour le numérique et l'intelligence artificielle.